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Génèse

Artiste, Thérapeute.

La création a toujours fait partie de ma vie. Dès l’enfance les couleurs, les tissus, les fils et les fibres m’ont attiré.

 


En 2004, avec l’association URACA.

je suis allée à  la rencontre des femmes venue d’ailleurs.

Dans ce grand filet ponctué de vides, ensemble nous avons tissé l’intime paré de tissus parfumés.
Comme le ressac, mouvement de va et vient, d’un bord à l’autre de ce maillage, enfin, le rêve devient réalité.


 

 

 

 

 

 

 


2008 ... 2018, Le Soi Tissé a 10 ans !

Genèse de ce travail:
 

Il arrive, qu’un projet naisse simplement d’un rêve surgi du plus profond de soi. C’est ainsi qu’il y a un peu plus d’une quinzaine d’années, alors que je m’interrogeais à l’horizontale, lors d’une  séance d’analyse, je me questionnais sur ce qui m’apportait apaisement et je retrouvais spontanément intact au fond de moi le bonheur que m’apportait l’activité de  tissage. Insidieusement, cet évènement est venu réveiller les battements du peigne sur la chaîne tendue du métier à tisser comme un son de tambour et que les grincements des ensouples de chêne se sont apparentés aux craquements des navires évoquant le voyage qui me mènerait bientôt vers l’ailleurs.

Le tapis de sable, tombé du métier quelques années auparavant apportait l’image de désert de terre  rouge en suspension qui happait déjà mes narines et ses mosaïques de lin bleu renvoyaient la lumière des céramiques de Fez.

 

J’avais quitté Paris depuis quinze ans, et malgré mes séjours professionnels répétés je n’avais pas remarqué les changements importants qui s’étaient opérés. Je réalisais alors que, durant mes déambulations citadines et souterraines, mon regard, à la façon d’un ethnologue dans le métro, suivait principalement les déplacements de femmes vêtues de grands boubous colorés, portant plus souvent leurs enfants sur le dos. Il m’arrivait parfois de leur demander l’autorisation de les prendre en photo impressionnée par la richesse de leurs tenues de fête aux bazins satinés.

C’est ainsi qu’il est devenu impératif d’aller à la rencontre des femmes africaines, le sourire d’Agossou qui égayait  mes rêves d’enfant, le confirmait, et le voyage effectué il y a plus de vingt ans à Dakar venait résonner en moi. Le besoin de me plonger dans cette culture devenait irrésistible et ce fût tout naturellement que je fis la connaissance d’une association qui m’offrit ce voyage immobile.

 

L’assemblée des femmes m’accueillait bientôt, pour un an d’approches et de partages. Voyage initiatique durant lequel je fus baptisée « Mariame Blenni », et embarquée contre vent et marées dans cette aventure textile. Mon cœur de Bretonne familière des tangages, s’adaptait. Mes papilles s’accoutumaient aux saveurs nouvelles, bientôt la brume se dissipait.

A plusieurs reprises, mes amis me proposant de les rejoindre le samedi je leur annonçais mon départ imminent. Surpris, ils me questionnèrent sur ma destination et simplement je leur annonçai :

«  Samedi je pars au Mali !».

 

C’est ainsi que s’est mis en place ce maillage, répondant à une préoccupation de l’association, créer du lien entre les femmes.

Le travail de tissage étant impossible au risque de transgresser un ordre établi par la tradition, tout était à créer.

 

C’est tout naturellement que surgit de mes malles un filet de pêche chargé de son histoire… et qu’est né mon activité «  Le soi tissé ». 

Entre art et parole…

Un atelier poursuivi sur quatre années au sein de l’association URACA ( Union de Réflexion et d’Action des Communautés Africaine) à Paris dans le 18 ème arrondissement a conduit le groupe de femmes auquel je m’adressais à immerger de manière «  rituelle » le filet porteur de leurs rêves, lors d’un voyage effectué en Août 2008 au Touquet.

 

Lors de deux voyages au Mali, en 2008 et 2010,  je réalise, sur place que ce sont bien les hommes qui tissent au Mali .

Les femmes quant à elles,  filent cette matière naturelle à l’origine de la vie…

 

En 2010 à Paris, un nouveau projet voit le jour
En Afrique de l’ouest et principalement au Mali, les grands –mères lors des veillées, apprennent aux petits enfants âgés de 6 à 7 ans la technique du filage. Beaucoup de femmes migrantes ont bénéficié de ces apprentissages, ici, en retrouvant ces gestes, elles renouent avec le fil de leur histoire.

En 2013 et 2014, j'ai la chance de présenter ce travail singulier dans le cadre de colloques:

Au Bénin en Janvier 2013/ « Stratégies de prise en charge des patients africains de l’Afrique à la France »

An Cameroun en Décembre 2014/ " Hommage à Eric de Rosny", tisser dans l'entre deux.

 

PUBLICATION :
En Mai 2013,
parution d'un article dans le n° 137 des cahiers Jungiens de psychanalyse " Liens séparations transformations."
" Le soi tissé"  à retrouver sur ce lien!

 

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